Visions scotopiques


La nuit, dans le bruit des pixels, les corps existent toujours mais leur manifestation semble altérée, incertaine, à la limite de la perte.

L’ambivalence de leur apparition et "disparition témoigne d’une humanité hypersensible où le spectateur se voit contraint d’abandonner une stérile signification référentielle et d’accepter que le noir complet soit le catalyseur d’une nouvelle approche imaginaire voire poétique. Dans cette vision scotopique les matières s’entremêlent et se répondent si bien que l’on se perd dans celle du corps, celle de la nuit, celle de l’image. Nous voilà explorant ces spectres dans le "processus de leur évanouissement" (Régis Durand), imaginant une rencontre, percevant une absence. 

Ainsi nous rentrons dans un rapport sensuel à l’image : la contrainte de la visibilité oblige à « déchiffrer » l’autre, à le « voir », dans sa présence fragile. 
Using Format